La rue partagée est un milieu de vie et non seulement un lieu de passage pour les voitures. Les enfants peuvent y jouer en toute tranquilité, puisque cette voie étroite en forme de "U" du quartier Vauban n'est pas propice à une circulation de transit.

Ces jeunes garçons circulent au centre d'une rue partagée pour aller rejoindre une piste réservée aux cyclistes et aux piétons, comme l'indique la pancarte bleue. À Vauban, les déplacements à vélo ou à pieds sont encouragés par la multitude de voies qui leur sont réservées.

Les résidants de cette rue partagée peuvent décharger leur voiture devant la maison, mais devront ensuite la laisser au garage commun, situé à une distance de marche raisonnable. Remarquez la proximité des bâtiments par rapport à la rue. L'espace normalement occupé par de grandes entrées de cours asphaltées à l'avant est plutôt utilisé en cour arrière pour le jeu et la détente.

La rue redevient le terrain de jeu qu'il a été, puisque l'automobile circule lentement sur ces voies étroites en forme de "U". Même si la table de ping-pong est installée au centre de la voie, la voiture pourra passer dans un sens ou dans l'autre en roulant sur les tranchées filtrantes en pierre.

L'affiche bleue n'est pas la seule indication aux usagers de la route qu'ils entrent dans une rue partagée. La route légèrement surélevée par rapport à la voie principale et l'étroitesse de la voie amènent les conducteurs à diminuer leur vitesse. Ainsi, la rue partagée «parle d'elle-même», ce qui est bien plus efficace qu'un simple panneau de signalisation.

Lieu de jeux et de repos, cette rue partagée sert à la fois de terrain de basket, d'endroit pour discuter au soleil sur une chaise et de support pour les dessins à la craie. À l'entrée de la rue, plus de trottoir. Ainsi, le piéton est invité à continuer son chemin dans la rue. En effet, le trottoir n'est plus utile une fois que l'espace de la rue est partagée.